La consommation de boissons sucrées est depuis longtemps associée à un risque accru de diabète de type 2. Toutefois, les mécanismes précis reliant ces boissons aux déséquilibres métaboliques restent encore mal compris. Une récente étude menée aux États-Unis auprès d’adultes hispaniques et latinos apporte un nouvel éclairage sur cette question en mettant en évidence des altérations du microbiote intestinal et des métabolites sanguins chez les consommateurs réguliers de sodas.
Un lien entre microbiote et diabète
Les résultats de cette recherche indiquent que les individus consommant fréquemment des boissons sucrées présentent un profil métabolique modifié, ce qui augmente leur probabilité de développer un diabète de type 2 dans la décennie suivante. L’étude suggère que ces effets pourraient être en partie médiés par le microbiome intestinal, certaines bactéries jouant un rôle clé dans la production de métabolites liés au métabolisme du glucose.
Des travaux antérieurs réalisés en Europe et en Chine avaient déjà démontré que les sodas modifient la composition du microbiote intestinal. Toutefois, cette nouvelle étude est la première à établir un lien direct entre ces modifications bactériennes et les altérations métaboliques susceptibles de conduire au diabète.
Vers de nouvelles stratégies de prévention ?
L’équipe de chercheurs envisage d’élargir ses investigations afin d’examiner si les métabolites microbiens sont également impliqués dans d’autres maladies chroniques associées à une consommation excessive de sucre, telles que les maladies cardiovasculaires.
Si ces résultats sont confirmés, ils pourraient ouvrir la voie à de nouvelles stratégies de prévention et de prise en charge des troubles métaboliques, en ciblant spécifiquement le microbiome intestinal. Ces découvertes renforcent l’importance de limiter la consommation de boissons sucrées et d’adopter une alimentation équilibrée pour préserver la santé métabolique et intestinale.